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Librairie Equibooks : Guillaume Henry, auteur et éditeur.

De l’écurie à la plume, un parcours éclectique au service de la passion chevaline …

Après une formation d’instructeur d’équitation à Saumur, il prend la direction de centres équestres. En 2000, il rencontre Marie-Claude Brossollet, PDG des Éditions Belin, qui le guide vers une nouvelle carrière dans l’édition.

Durant 17 ans, il occupe le poste de directeur éditorial, contribuant au succès de magazines tels que Cheval Magazine, Cheval Pratique et Secrets de coach.

En 2020, il devient directeur de publication des Éditions de l’Esplanade et rédacteur en chef du magazine VMF, dédié au patrimoine, à l’architecture et aux jardins.

Equibooks :

Votre savoir ne s’arrête pas aux aspects historiques et culturels de l’équitation, vous êtes également l’auteur prolixe de nombreux ouvrages pratiques (L’usage des mains L’usage des jambes Les assouplissements du cheval…). Ces ouvrages sont-ils le fruit de vos propres expériences de cavalier ?

 

Guillaume Henry :

J’ai écrit mes premiers ouvrages techniques alors que j’étais en formation moniteur. A cette époque, l’examen de ce qui s’appelait le BEES 1 (aujourd’hui le BPJEPS) comportait une épreuve écrite dans laquelle il fallait disserter sur ce qu’étaient l’usage des mains, l’usage de jambes, l’accord des aides, ou les assouplissements, etc. J’ai cherché des ouvrages qui puissent me donner des éléments sur ces sujets, mais n’en ai pas trouvés. J’ai donc décidé de les écrire. J’ai lu tous les grands maîtres et me suis fait des aide-mémoires qui sont devenus ces ouvrages. S’ils sont légèrement teintés de mon expérience, leur but est surtout d’être des sortes de « mémos-bac » simples afin que le lecteur comprenne l’essentiel de ce qu’il faut savoir tel que transmis par les maîtres. Pour bien monter, il est important, en premier lieu, de bien comprendre ce que l’on fait et les conséquences de chaque geste (ou mouvement) sur le cheval. Ensuite, à chacun de faire son expérience.

Equibooks  :

D’où vous est venue votre passion pour le cheval ?

Guillaume Henry :

Le poney-club n’était pas seulement un lieu de vie, mais un véritable monde à part entière, un microcosme où régnaient l’harmonie et la bienveillance. J’ai appris le respect de la nature et des animaux, la patience et la responsabilité dans cet environnement unique où chaque jour était une nouvelle aventure. Chaque cheval et chaque poney avait sa propre personnalité, ses forces et ses faiblesses, que j’ai appris à connaître et à apprécier.

Equibooks :

Cavalier… Auteur… vous êtes également éditeur chez Belin, l’une des structures les plus importantes dans le domaine de l’équitation. Pouvez-vous nous résumer en quelques mots la philosophie d’édition de cette belle maison ?

Guillaume Henry :

Le catalogue des éditions Belin existe depuis les années 2000. Aujourd’hui, il rassemble près de 200 titres et est le plus gros catalogue français. Nous entretenons de nombreuses relations avec nos confrères allemands, anglais, américains, italiens, chinois, japonais, etc. auxquels nous vendons ou achetons des droits.

Le catalogue Belin cherche à toucher tous les passionnés du cheval. C’est pourquoi on y trouve de la technique, des soins, du pratique, de l’éthologie, mais aussi des ouvrages sur la médiation équine, le coaching, des beaux livres, des livres historiques, des livres pour la jeunesse, des romans, etc.

Equibooks :

Racontez-nous votre plus beau souvenir à cheval !

Guillaume Henry :

Chaque cheval reste le plus beau souvenir. Monter c’est partir à la rencontre d’une (autre) existence. Je n’ai pas de « plus beau souvenir » car tous les chevaux m’ont appris, m’ont donné quelque chose, m’ont offert, à un moment ou à un autre, un moment exceptionnel. Cette affirmation peut évidemment paraître bateau, ou littéraire, mais c’est pourtant la réalité dans ce qu’elle a de plus concret, de plus « réel », et de plus simple.

Equibooks :

Votre dernier ouvrage, L’équitation française, une histoire qui perdure vient tout juste de paraître chez Belin. Parlez-nous un peu des spécificités de cette équitation “à la française”…

Guillaume Henry :

L’équitation française est inscrite sur la liste du patrimoine immatériel de l’humanité auprès de l’Unesco depuis novembre 2011. C’est une véritable chance pour nous car cela consacre un art à la fois sportif et culturel, qui s’appuie sur des principes précis. Ces principes sont liés à une histoire, ils sont vivants, se renouvellent, évoluent et se transmettent. Ils se sont construits en France au fil des usages et des courants équestres, notamment à partir du XVIe siècle, dans un continuum qui a toujours recherché l’harmonie du couple cavalier/cheval, sa parfaite entente, la compréhension mutuelle, intime et une relation efficace et discrète. Les spécificités de l’équitation « à la française » sont ainsi l’harmonie, l’absence d’effets de forces et de contrainte, le respect du cheval et la « légèreté » (concept à la fois philosophique et technique).

Equibooks :

Et enfin, une toute dernière question : parmi les nombreux livres sur les chevaux que vous avez probablement lus (beaux livres, récit de voyage, roman, ouvrage technique…) quel serait celui que vous conseilleriez à nos lecteurs ?

Guillaume Henry :

Il y en a tellement. Difficile de faire un choix. Néanmoins, je viens de lire (et d’éditer) un livre formidable que je conseille à tous : La petite géographie amoureuse du cheval, de Jean Louis Gouraud. Il s’agit d’un tour du monde des chevaux et des cultures équestres, bourré d’histoires et d’anecdotes que vous ne lirez nulle part ailleurs. Le livre se lit comme un roman, c’est drôle, parfois très sérieux, et l’ensemble est tout simplement savoureux. Tous ceux à qui je l’ai recommandé en ont été enchanté.

 

À vous de vous y plonger !

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